Le violent séisme qui a frappé Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en février 2011, a dévasté la ville. © yona jebrak
Yona Jébrak
Urbanisme, professeure au département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal
Quand les villes renaissent de leurs cendres
Port-au-Prince, Christchurch, Fukushima… Comment des cités détruites reviennent à la vie.
Par Catherine Girard
Yona Jébrak parcourt le monde en visitant les villes dévastées par les catastrophes naturelles. Elle cherche à comprendre comment une ville, ses habitants et ses institutions se remettent de telles épreuves. La jeune femme, professeure à l’Université du Québec à Montréal, est une spécialiste de la résilience urbaine.À l’origine, le mot «résilience», un terme emprunté à la physique, désigne la propriété d’un matériau à reprendre sa forme initiale après un choc. En psychologie, on dit qu’une personne est résiliente lorsqu’elle se rétablit après un traumatisme. «Depuis une vingtaine d’années, le concept s’applique aux milieux urbains. La résilience urbaine désigne donc la capacité des villes à retrouver un état normal après une catastrophe, qu’elle soit causée par un fléau naturel, comme un feu de forêt ou un séisme, ou qu’il s’agisse d’un traumatisme social, comme la fermeture d’une usine importante», explique la chercheuse.
La résilience urbaine dépend non seulement de la reconstruction des bâtiments, mais aussi de la faculté d’adaptation des résidants. «Au lendemain du séisme qui a défiguré leur pays, les Haïtiens ont fait preuve d’une grande force de caractère.
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