Image: Olivier Ravoire/BIPM
Comment faire pour que toutes les horloges du monde soient synchronisées? C’est le rôle du Département du temps, au Bureau international des poids et mesures. Visite.
Sur le toit d’un des bâtiments du Bureau international des poids et mesures (BIPM), à côté de Paris, une dizaine de petites antennes circulaires se dressent vers le ciel. Elles sont les garantes de l’heure du monde : elles collectent des données satellites via une quinzaine de récepteurs, des boîtes rectangulaires reliées par un fouillis de câbles dans une petite salle ressemblant à un centre informatique.
C’est ici qu’est calculé le temps universel coordonné (UTC), en combinant les données d’environ 450 horloges de référence situées dans 85 laboratoires tout autour de la Terre. « Notre travail est surtout théorique ; on fait une sorte de moyenne de ces horloges. Même si elles sont très précises, il y a de petites fluctuations, parfois des anomalies, donc il faut pouvoir les comparer », explique Patrizia Tavella, directrice du Département du temps au BIPM. Si l’on voyageait autrefois avec les horloges d’un pays à l’autre pour assurer la synchronisation, on les compare désormais avec les systèmes de satellites conçus pour le positionnement.