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24 février 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Cultiver des baies de genièvre au Québec

Image: Shutterstock

Devant la multiplication des gins d’ici et leur popularité grandissante, la recherche se mobilise pour que voie le jour une culture locale des baies de genièvre.

En 2021, sur 167 gins québécois vendus à la Société des alcools du Québec, 29 seulement portaient la mention Origine Québec, qui certifie que les produits sont faits d’ingrédients exclusivement locaux. Cette contradiction, Maxim Tardif l’avait déjà relevée en 2011, à l’arrivée du premier gin local sur les tablettes. Ce codirecteur de l’innovation et du transfert de technologie pour les produits forestiers non ligneux chez Biopterre, un centre de recherche affilié au Cégep de La Pocatière et à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, compte bien corriger la situation.

« À l’époque, j’avais remarqué que la baie de genièvre utilisée dans ce gin était importée des Balkans alors qu’elle pousse au Québec à l’état sauvage. Pour un produit qui se vantait d’employer des aromates du terroir québécois, c’était un non-sens », raconte cet adepte de la consommation locale. Essentielles à la fabrication d’un gin, 90 % des baies de genièvre dont se servent les distilleries d’ici sont importées d’Europe. Et pour cause : aucun producteur du fruit aromatique n’existe actuellement en Amérique du Nord.

Il y a bien 10 % de ces baies qui sont cueillies dans la nature.

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