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23 novembre 2015
Temps de lecture : 4 minutes

David Suzuki, sage et indigné

Photo: Jean-François Leblanc

Chez les Cris, on l’appelle Kimisominaw, ce qui veut dire «notre grand-père», surnom affectueux, comme celui que portait Nelson Mandela – Tata dans la langue xhosa –, des mots qui veulent dire sage père ou grand sage, et qui désignent des gens reconnus pour leur humanité et leur sens de la justice.

À l’aube de ses 80 ans, David Suzuki, 6 fois grand-papa, tremble et rage devant l’état de la planète que nous laisserons aux jeunes. Son message est pourtant clair; il le claironne si brillamment depuis 50 ans: la survie de l’espèce humaine dépend de celle de la nature. Gaïa finira par avoir raison de la cupidité de Wall Street qui croit que la planète est une poubelle magique et que ses ressources sont illimitées. L’humanité est au bord du précipice. En fait, selon ce généticien, militant écologiste et grand communicateur, elle commence même à «pendre dans le vide».

Aussi en appelle-t-il à un changement de conscience. Au Canada, par exemple, les dégâts de l’ère Harper sont incommensurables, à tel point que David Suzuki croit que ceux qui font fi de la science devraient être jugés pour «crimes intergénérationnels». D’ailleurs à quoi sert la science, si ce n’est à assurer la pérennité de l’humanité?

L’heure est si grave que Kimisominaw doute parfois que ses petits-enfants puissent mourir de mort naturelle.

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