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28 septembre 2012
Temps de lecture : 4 minutes

De la peau de remplacement

François Berthod, Stéphanie Proulx, François Gros-Louis, Julie Fradette

À partir de quelques cellules, les chercheurs du LOEX reconstruisent des tissus humains, qui pourront un jour servir à réparer les corps malades ou blessés.

Dans la «salle blanche», l’air est purifié, la température et la pression, strictement contrôlées. Ici, des techniciens équipés de combinaisons et de masques fabriquent… de la peau humaine!Nous sommes au Laboratoire d’organogenèse expérimentale (LOEX) de l’Université Laval, l’un des plus importants centres de médecine régénérative au monde. C’est là, dans un bâtiment attenant à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec, que des scientifiques créent, sur demande, des timbres d’épiderme destinés à être greffés aux grands brûlés. À partir de leurs propres cellules.

«Le LOEX a été le premier au Canada, en 1986, à fabriquer de l’épiderme cultivé à partir de cellules de patients à qui l’on a pu ensuite greffer cette peau»; explique Julie Fradette, chercheuse en biologie cellulaire et moléculaire.
L’équipe fabrique de la peau, mais aussi des vaisseaux sanguins, des vessies, des neurones, des bronches et des cornées. En tout, ce sont plus de 90 personnes qui se consacrent aujourd’hui à faire pousser des tissus humains dans des boîtes de Pétri, conservées au chaud dans des incubateurs.

Partout dans le monde, des scientifiques croient que la médecine régénératrice a beaucoup d’avenir. Elle permettra, disent-ils, de dépasser certaines limites thérapeutiques autrement infranchissables. Et le LOEX a pris une longueur d’avance.

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