Étudier les cellules osseuses mène à tout, même à découvrir de potentielles avenues thérapeutiques pour le diabète. Parlez-en à Mathieu Ferron !
Votre alimentation vous procure-t-elle suffisamment de vitamine K ? Vous l’ignorez sûrement, car les taux sanguins de ce micronutriment essentiel sont rarement mesurés. Or, ils devraient peut-être l’être plus souvent ; des études récentes montrent qu’un régime pauvre en vitamine K au sein d’une population est associé entre autres à plus de cas de diabète de type 2. De quoi jeter un regard neuf sur ce groupe de vitamines présentes surtout dans les légumes verts, ainsi que dans les produits fermentés, et reconnues avant tout pour leur implication dans la coagulation sanguine – la lettre K vient d’ailleurs de l’allemand koagulation .
« La santé publique considère que les apports en vitamine K sont suffisants, alors que ce n’est probablement pas le cas chez la majorité des gens [dans les pays occidentaux] », indique Mathieu Ferron, directeur de l’Unité de recherche en physiologie moléculaire de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM). Le scientifique a reçu à l’automne dernier le prix André-Dupont du Club de recherches cliniques du Québec, remis à un jeune chercheur pour l’excellence de ses recherches dans le domaine biomédical.