Pourra-t-on un jour remplacer les carburants « classiques » par du simple métal? C’est en tout cas le pari que font le doctorant Jan Palecka et son équipe de recherche de la Faculté de génie de l’Université McGill.
« Le métal est la seule source d’énergie chimique qui est capable de remplacer le pétrole, estime Jan Palecka. Sa combustion n’émet aucun gaz carbonique. »
La poudre de fer, par exemple, dégage plus de chaleur qu’un volume équivalent de pétrole. « Et elle est recyclable après la combustion! », s’enthousiasme-t-il, ajoutant qu’elle est plus dense que l’hydrogène (qui a aussi le défaut d’être explosif) et moins encombrante qu’une batterie.
Le problème, c’est qu’on connait encore mal le mode de combustion des particules de métal. « Pour concevoir des réacteurs efficaces avec des poudres métalliques, il faut qu’on comprenne le régime de propagation de la flamme. Ainsi, une flamme se propage normalement comme une vague. Mais on pense qu’elle peut aussi sauter de particule en particule : c’est ce qu’on appelle le régime discret ».
Pour étudier ce phénomène, l’équipe s’apprête à mener une expérience… dans l’espace. Ou plutôt, en situation de microgravité. Le 6 avril, leur dispositif – constitué de tubes remplis de poudre de fer – décollera à bord de la fusée Maxus 9, conçue justement pour mener des recherches en microgravité.