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27 février 2020
Temps de lecture : 4 minutes

L’ère des diamants faits en laboratoire

Les diamants des bijoux Myel ont été cultivés en laboratoire. Image: Myel/Shutterstock

On sait désormais cultiver les diamants (presque) comme des plantes vertes. Et ce n’est pas que pour faire joli!

« Rien de plus pur que les rivières de diamants, rien de plus trouble que leur source », écrivait avec justesse le romancier français Hervé Bazin en 1976. Ce constat, Myriam Élie l’a fait elle aussi, il y a quelques années, quand elle s’est lancée dans la joaillerie. Elle s’est heurtée à des chaînes d’approvisionnement en métaux et pierres précieuses loin d’être toujours transparentes. « Entre la mine et la bijouterie, un diamant peut passer entre les mains de 20 personnes ! » dit la fondatrice des bijoux Myel dans sa boutique épurée de l’avenue Laurier, à Montréal.

Pas question, pour la jeune trentenaire, d’utiliser ce qu’on appelle des « diamants de sang », provenant de zones de conflits, ou de l’or extrait par des enfants. « Nous n’employons plus de matériaux dont nous ne connaissons pas la provenance », déclare cette entrepreneuse déterminée devant une vitrine où s’alignent des alliances raffinées.

Ses saphirs viennent donc du Montana et d’Australie ; les grenats, d’un territoire navajo en Arizona qu’elle a visité en janvier ; les émeraudes sont issues de mines éthiques du Brésil. Quant aux diamants, ils proviennent des entrailles… d’un laboratoire aux États-Unis.

Deux diamants de laboratoire. Source: Washington Diamonds Corporation/Inbal-Tania Studio

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