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15 février 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Fèces à conviction

Les biologistes ne reculent devant rien pour étudier les populations animales, quitte à se munir d’un pince-nez !  Les crottins, guanos et déjections en tout genre sont de véritables trésors pour qui sait les faire parler. Des indices qui en disent long sur la faune et la santé des écosystèmes, et qui révèlent même certains détails sur l’évolution du climat.

L’homme qui a vu la crotte de l’ours

Depuis la Gaspésie jusqu’au Nord-du-Québec, l’équipe de recherche en conservation de la faune de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) suit les oiseaux et les mammifères de la forêt boréale à la trace, littéralement ! C’est en étudiant le contenu des fèces d’une vingtaine d’ours noirs, au nord de Saguenay pendant tout un été, que l’équipe du professeur Martin-Hugues St-Laurent a pu détailler les différentes stratégies alimentaires adoptées par ces omnivores. « Ce sont des techniques ancestrales qu’on enseigne encore, car l’utilisation des fèces nous apprend énormément de choses », précise-t-il.

À commencer par la diète ! Les macro-restes – les fragments non digérés provenant principalement de végétaux, mais aussi de poils, de plumes ou d’os – ont indiqué dans ce cas-ci que les ourses flanquées de leur toute dernière portée priorisent les fruits du cornouiller du Canada (disponibles dans les clairières où elles passent le plus de temps).

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