Qu’apercevez-vous là? Des sentiers de VTT? Pas du tout! Ce sont des dessins faits à même le sol par les peuples indigènes dans la forêt amazonienne il y a 2000 ans.
Des chercheurs brésiliens et britanniques ont repéré 450 géoglyphes semblables au coeur de la grande forêt tropicale.
C’est bien malheureux, mais les scientifiques doivent leur découverte à la déforestation. Auparavant, la région, située au Brésil, était couverte d’arbres qui cachaient les motifs.
À quoi servaient ces dessins? Ils ne l’ont pas déterminé. Puisqu’il y a très peu d’artefacts sur ces sites, les chercheurs estiment peu probable qu’il s’agisse de villages. Il s’agirait peut-être d’un site pour les rituels, avancent-ils.
Les chercheurs ont réussi à dresser l’historique de la végétation de deux des sites pour les 6000 dernières années. Pour y arriver, ils ont analysé les phytolithes présents dans le sol, soit de microscopiques fossiles de cellules végétales.
Ils ont établi que pour construire les géoglyphes, les indigènes altéraient la végétation. Ils ont aussi découvert que ces peuples abattaient de grandes quantité de bambou à l’époque. Il semblait même y avoir déjà un marché des produits forestiers.
Tout cela vient ébranler notre conception de la forêt amazonienne comme une «forêt vierge», a commenté la chercheuse postdoctorale au Musée d’archéologie et d’ethnographie de l’université de São Paulo, Jennifer Watling, qui est au coeur du projet.
