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L’alimentation prend beaucoup de place dans nos vies et en occupe une de plus en plus grande dans les départements universitaires.
La diplomatie culinaire existe depuis toujours. Les chefs d’État s’invitent autour de bonnes tables pour créer des liens et négocier des accords. Un outil de prestige pour montrer la puissance du pays, mais qui permet aussi d’entretenir des rapports de confiance.
Faire de la politique par les papilles appartient à l’arsenal pluridisciplinaire d’une grande nation. De quoi créer un programme universitaire de science politique ? Eh oui ! La première cohorte de la majeure Boire, manger, vivre , de l’Institut d’études politiques de Lille, en France, achève sa première année.
Malgré ce que son nom laisse entendre, le sujet est sérieux. On articule les thèmes habituels de la science politique, tels que l’environnement et les relations internationales, autour des enjeux contemporains de l’alimentation. Cela donne des cours sur les politiques agricoles, l’histoire du véganisme, la production viticole et l’inégalité des sexes en cuisine, entre autres choses. Le maître de conférence responsable du programme, Benoît Lengaigne, explique : « Il faut à la fois embrasser ces verbes − boire, manger, vivre − dans des enseignements de sciences sociales et “vraiment” boire, manger et vivre », c’est-à-dire que les étudiants apprennent littéralement à déguster les vins, spiritueux et sakés, en plus d’être formés en cuisine.