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09 décembre 2021
Temps de lecture : 1 minute

Les grimaces animales pour détecter la douleur

Image: Shutterstock

Des chercheurs conçoivent et évaluent des échelles de grimaces pour évaluer la souffrance chez différents animaux comme le chat, la souris, le rat et le cheval.

Si les animaux ne peuvent pas raconter leurs bobos, ils présentent à tout le moins diverses expressions faciales lorsqu’ils souffrent. L’interprétation de ces « grimaces » est utile aux scientifiques qui étudient la douleur et les médicaments pour la combattre, ainsi qu’aux vétérinaires ou propriétaires d’un animal domestique malade ou blessé.

Dans une revue systématique publiée dans le journal Pain, des chercheurs vétérinaires de l’Université de Montréal (UdeM) ont examiné 52 études détaillant différentes « échelles de grimaces » de douleur chez neuf espèces de mammifères (souris, rat, lapin, cheval, porcelet, mouton et agneau, furet, chat et âne). Ces outils fournissent des repères visuels qui donnent une idée de l’intensité de la douleur selon l’expression de l’animal. La position des moustaches, de la tête et du museau, ainsi que la dilatation des pupilles et le plissement des yeux, etc., sont autant d’indices que la bête souffre.

Ces changements sont parfois très subtils. « L’expression des chevaux et des chats, par exemple, peut être difficile à interpréter, car ces animaux sont passés maîtres dans l’art de cacher leur douleur, explique Paulo Steagall, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM et l’un des trois auteurs de la revue systématique. Il est donc très important d’avoir un outil valide comme l’échelle de grimaces pour mieux reconnaître et traiter la douleur. »

D’après les chercheurs, si les échelles de grimaces sont fiables pour évaluer la souffrance chez le chat, la souris, le rat et le cheval, elles sont moins précises chez les autres espèces en raison d’un manque de données.

En 2019, l’équipe de Paulo Steagall avait mis au point une échelle de grimaces de chats (Feline Grimace Scale) grâce à plusieurs images et vidéos. Pour faciliter l’accès à cet outil, une application mobile sera bientôt offerte.

Pour les amoureux des chiens, il n’existe malheureusement pas encore de telles mesures. « Même s’il y a différentes races de chats, ceux-ci possèdent tout de même des expressions faciales similaires. Mais si l’on compare un pitbull avec un dogue allemand ou un chihuahua, ils ont tous des physionomies distinctes, ce qui rend ardue l’interprétation faciale pour détecter la douleur. Nous sommes donc encore loin de pouvoir concevoir cette échelle pour les chiens », souligne le chercheur.

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