« Il faut étudier davantage la lactation! »
Pousser plus loin la recherche sur le lait des mammifères et la lactation: c’est le message qu’a fait passer Katie Hinde, biologiste au département d’évolution humaine à Harvard, lors du congrès de l’AAAS en 2014. « Quand on cherche dans les bases de données scientifiques, on constate qu’il y a plus de 700 000 articles sur la grossesse et moins de 100 000 en tout pour ce qui concerne la lactation, la composition du lait, etc », a-t-elle observé.
Comme on pouvait s’y attendre pour un sujet polémique comme celui-ci, sa présentation a donné lieu à quelques raccourcis médiatiques.
Sans entrer dans le débat allaitement maternel versus lait maternisé, la chercheuse, qui a mené une étude sur les singes rhésus de 2005 à 2013, a surtout voulu insister sur le manque actuel de connaissances.
Alors qu’on a tendance à voir le lait comme un produit homogène d’une mère à l’autre, il s’avère que la « recette » est hautement variable et personnalisée. « Le type de lait produit pour un petit mâle et différent du lait produit pour une femelle, surtout lors de la première grossesse. Le lait pour les mâles est plus dense et plus riche, alors que les mères produisent beaucoup plus de lait pour nourrir les femelles.