Photo: Pixabay, Papouasie-Nouvelle-Guinée
Décidément, l’ arbre généalogique de nos ancêtres ne cesse de se complexifier. S’il ne reste aujourd’hui qu’une espèce d’humains sur Terre, Homo sapiens , les choses étaient différentes il y a quelques milliers d’années. Les Homo sapiens côtoyaient alors les hommes de Néandertal, avec qui ils se sont reproduits à l’occasion. (On vous en parlait ici et ici )
Mais on sait aussi, depuis peu, qu’il y a eu métissage avec une autre espèce, qui reste mystérieuse : les hommes de Denisova , découverts en 2010 dans une grotte en Sibérie, et dont on n’a retrouvé qu’une minuscule phalange, datant de 30 000 à 50 000 ans, et peut-être deux crânes . L’analyse de l’ADN présent dans la phalange avait alors révélé l’existence d’une espèce d’homininés jusqu’alors inconnue des scientifiques.
Grâce à des techniques de séquençage de l’ADN, une équipe de l’université de Washington à Seattle vient de confirmer que de l’ADN archaïque légué par l’homme de Denisova est encore présent dans le génome des personnes vivant aujourd’hui en Océanie et en Asie. En fait, les scientifiques ont conclu qu’il y a eu au moins deux épisodes distincts de croisement génétique, puisque les fragments dénisoviens ne sont pas les mêmes en Papouasie que dans certaines régions de Chine ou au Japon. Les résultats sont rapportés dans la revue Cell .