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Des chercheurs rapportent dans Nature Medicine que l’utilisation de CRISPR–Cas9 pourrait, indirectement, augmenter la sensibilité des cellules au cancer.
Pour comprendre, il faut savoir que le cancer est généralement dû à l’accumulation de mutations génétiques au sein d’une cellule. Ces mutations surviennent fréquemment: elles sont soit inoffensives, soit immédiatement corrigées par la cellule. Sauf qu’elles peuvent, parfois, s’accumuler et toucher des gènes responsables de la multiplication cellulaire, par exemple. Dans ce cas, la cellule s’emballe; elle devient cancéreuse.
CRISPR-Cas9 , quant à lui, est un outil moléculaire qui peut être injecté dans une cellule et aller modifier son ADN de façon très précise. Il repère d’abord la cible, et coupe le brin d’ADN à l’endroit voulu, comme des ciseaux. Cette opération permet d’invalider un gène, ou de le modifier (si on insère en même temps le nouveau gène).
Alors, comment CRISPR, qui est très utilisé en recherche et commence à être testé dans des essais cliniques, peut-il augmenter le risque de cancer?
En fait, les chercheurs du Karolinska Institutet et de l’université de Cambridge se sont rendu compte qu’ils parvenaient à éditer très facilement le génome des cellules cancéreuses, mais beaucoup moins celui des cellules saines.