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15 février 2013
Temps de lecture : 3 minutes

Hybridation: la dénature du loup

Photo: Ray Hennessy – Unsplash

Le loup québécois se reproduit de plus en plus souvent avec le coyote. La déforestation est mise en cause.

En janvier 2002, Sainte-Marguerite-de-Lingwick, une petite municipalité située à 50 km au nord-est de Sherbrooke, a eu la visite d’une créature qui n’avait pas été vue dans la région depuis plus d’un siècle, un loup! Malheu­reu­se­ment retrouvé mort dans le piège d’un trappeur, l’animal baptisé Estrie a fait les manchettes des journaux locaux et régionaux avant que sa dépouille empaillée soit exposée au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke.

Dix ans plus tard, Estrie fait de nouveau les manchettes. La bête aurait eu du coyote en elle, comme bien des loups de chez nous. «C’est une étude menée sur un échantillon de 154 loups et coyotes québécois qui l’indique», explique Astrid Stronen. La biologiste suédoise, spécialiste des loups des prairies canadiennes, a scruté l’ADN de ceux du Québec et a découvert qu’environ 13% des coyotes ont des gènes de loup et que 37% des loups ont des gènes de coyote. «Les deux espèces s’hybrident donc fréquemment au Québec, alors qu’elles le font beaucoup moins dans les provinces de l’Ouest», dit la scientifique.

Courte sur pattes, et plutôt petite, la bête des Cantons-de-l’Est avait d’ailleurs intrigué dès qu’on l’avait découverte. Était-ce un petit loup ou un grand coyote?

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