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03 mai 2017
Temps de lecture : 1 minute

La pharmacopée des chimpanzés

Quelques feuilles de Trichilia , un soupçon de terre rouge : voilà une concoction pour traiter le paludisme. Ce mélange n’a pas été élaboré par un savant chimiste, mais plutôt par des… chimpanzés.

Depuis près de 20 ans, la vétérinaire Sabrina Krief s’intéresse à la capacité de ces singes de s’automédiquer. Elle sera au Cœur des sciences de l’UQAM ce mercredi soir pour révéler leurs secrets et plaider pour la conservation de nos plus proches parents.

Au cœur de la forêt tropicale de l’Ouganda, l’équipe de Sabrina Krief vit en promiscuité avec un groupe de chimpanzés. L’intégration n’a pas été facile. « Ça prend beaucoup de temps. Pour qu’un groupe de singes s’habitue à nous, qu’ils nous laissent les approcher à moins de 10 mètres, ça prend entre 10 et 15 ans. »

La patience a été payante pour eux puisqu’elle leur a donné accès à la pharmacopée de ces singes sauvages, beaucoup plus élaborée qu’on ne le croyait. Un comportement étonnant a tout d’abord alerté les chercheurs. « Parfois, les singes ingèrent des feuilles hérissées de petits poils, sans les mastiquer, qu’ils vont ingurgiter le matin à jeun pour expulser des parasites digestifs. Ça n’apporte pas de calories et ça provoque la purge du système digestif », a expliqué la professeure au Muséum d’histoire naturelle de Paris, de passage à l’émission radiophonique 

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