Les maladies apportées par les colons européens au 19 e siècle ont fait des milliers de morts chez les peuples autochtones d’Amérique. Ce drame est d’ailleurs toujours inscrit dans leur génome, selon une étude publiée dans Nature Communications .
C’est le cas du moins chez les Tsimshians, un nom qui regroupe trois nations établies en Colombie-Britannique et en Alaska. Leur population a connu un violent déclin au tournant des années 1800 quand elle a été mise en contact avec le virus de la variole, sans avoir pu développer une résistance.
Des généticiens ont séquencé le génome de 25 Tsimshians et l’ont comparé à celui extrait du squelette de 25 de leurs ancêtres qui ont vécu dans la région il y a 1000 à 6000 ans.
Ils ont remarqué des changements importants dans un gène lié au système immunitaire (HLA-DQA1, de son petit nom). Dans les échantillons anciens, il était semblable d’un individu à l’autre, signe qu’il fonctionnait bien pour protéger les personnes des maladies. Le gène présentait cependant toutes sortes de variations chez les Tsimshians toujours en vie. C’est signe qu’il ne les protégeait plus bien des pathogènes à une certaine époque.
L’important déclin de la population qui a suivi une épidémie de variole semble expliquer le phénomène.