Paysage de Durrington Walls. Image: Wikimedia Commons
Près du site de Stonehenge, une équipe d’archéologues a découvert une impressionnante structure enfouie: une série de grands trous formant un cercle de 2 km de diamètre, datant d’environ 4 500 ans.
Même si Stonehenge et ses alentours font partie des sites archéologiques les plus étudiés au monde, on continue d’y faire des découvertes. À preuve, celle de ces archéologues du Royaume-Uni qui ont mis au jour vingt puits entourant le site de Durrington Walls, une large structure circulaire néolithique située à 3 kilomètres de Stonehenge.
Cela fait quelques années que les archéologues soupçonnent l’existence de structures enfouies à cet endroit. Dès 2015, on y avait relevé ce que l’on croyait être de grandes pierres enterrées. Mais en effectuant des fouilles plus poussées avec un géoradar pour «voir» à travers le sol, les scientifiques se sont rendu compte de la méprise. Cela a permis de révéler la présence «d’au moins 20 puits préhistoriques massifs de plus de 10 m de diamètre et 5 m de profondeur», selon le communiqué publié par l’université écossaise St Andrews. Ces résultats ont été publiés dans la revue Internet Archeology.
Animation montrant les alentours du site de Durrington Walls. Vidéo: 2013 (OS Profile DTM Scale 1:10000); EDINA Digimap Ordnance Survey Service (100025252)
Les archéologues croient que ces tranchées, qui étaient typiques de cette période, auraient pu servir à délimiter une zone sacrée entre le site de Stonehenge et celui de Durrington Walls. La datation au carbone effectuée sur le bois trouvé à cet endroit indique que le site aurait environ 4500 ans, ce qui correspond à la date de la construction du site de Stonehenge.
Selon Vince Gaffney, l’un des chercheurs impliqués dans cette étude, la technologie est la clé d’un projet plus vaste appelé Stonehenge Hidden Landscapes, qui vise à comprendre le développement de Stonehenge et ses alentours pendant les périodes du néolithique et de l’âge de bronze grâce aux méthodes de télédétection.
Les géoradars utilisés sur le site de Durrington Walls ont permis de produire des cartes remarquables de ces structures, invisibles en surface. Si une vingtaine de puits a été découverte jusqu’à présent, le chercheur évoque la possibilité d’en trouver d’autres. «Il se peut que nous ayons négligé la présence d’autres trous. C’est pourquoi nous devons continuer à examiner le site», nous dit le professeur Vince Gaffney, de l’université Bradford.
Si Stonehenge est l’endroit où l’on enterrait les morts, Durrington Walls représente plutôt le lieu où les bâtisseurs de Stonehenge vivaient. Cette découverte ouvre la porte à de nouvelles connaissances sur ces anciens habitants.