Les ondes térahertz sont un nouvel outil en physique. Elles permettent entre autres de sonder la matière.
Situées entre les domaines micro-onde et infrarouge (entre 0,1 térahertz (THz) et 15 THz), les ondes térahertz sont longtemps restées une portion inexplorée du spectre électromagnétique, parce qu’il était difficile de les détecter et de les produire.
« Les impulsions lasers ultracourtes permettent maintenant de les générer et de les détecter », explique François Blanchard, chercheur à l’ÉTS qui travaille étroitement avec l’université de Kyoto, au Japon, où il a terminé un postdoctorat sur la microscopie des térahertz. « Les techniques de laser associées à ces ondes sont particulières. Elles permettent de mesurer l’amplitude et la phase de l’onde, comme pour l’électricité. Et depuis 10 ans, la recherche dans le domaine explose ! »
L’intérêt ? Les applications sont nombreuses, car ces rayons passent à travers plusieurs matériaux opaques, comme le plastique, le papier, le bois ou les vêtements. « Mais elles sont moins énergétiques et donc en principe moins dangereuses que les rayons X, poursuit-il. Ces ondes sont fortement absorbées par l’eau. Elles ont donc un grand intérêt en médecine pour, par exemple, visualiser les cellules cancéreuses de la peau, puisque ces dernières n’absorbent pas les ondes de la même manière que les cellules saines. »