L’archipel arctique canadien abrite le quart des quelque 25 000 ours blancs de la planète. Mais, selon des chercheurs des universités de l’Alberta et McGill, ce dernier sanctuaire pourrait bien ne plus être si accueillant d’ici 2100. La glace, indispensable à la survie des ours, se fragilise et se raréfie.
C’est ce qu’indiquent les résultats de leur étude, publiée récemment dans la revue PLOS ONE. Les chercheurs ont estimé l’évolution, mois par mois, de la proportion de surface gelée, de l’épaisseur de la couche de glace et de celle de la couche de neige dans l’archipel arctique canadien, en appliquant un scénario selon lequel le réchauffement global serait de 3,5 °C d’ici 2100. «Cela correspond à ce qui arrivera si nous ne faisons rien», précise le biologiste Stephen Hamilton, premier auteur de l’étude. «Nous avons utilisé un modèle régional, capable de prendre en compte les mouvements de glace et de montrer les changements avec une haute résolution», ajoute Bruno Tremblay, professeur au département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill.
Ces changements relatifs à la glace et à la neige revêtent une grande importance pour la survie et la reproduction de l’ours blanc, notamment parce qu’ils affectent son mets préféré: le phoque annelé.