Nous vivons dans une économie du savoir qui repose sur les connaissances, la recherche de pointe, l’innovation technologique et sociale. Dans ce contexte, il serait logique de faciliter l’accès aux études supérieures. Lors de son discours du budget 2010-2011, le ministre des Finances ne se montrait pourtant pas très ambitieux à cet égard. Il se contentait de vouloir maintenir le taux actuel de fréquentation plutôt que de le hausser. L’augmentation des frais de scolarité annonce plutôt un frein à cet accès pour des milliers de candidats. Le gouvernement a beau affirmer que 35% de ces hausses seront réinvesties dans l’ajustement du montant des prêts et bourses pour ceux et celles qui en reçoivent déjà (faudra voir…), il n’en demeure pas moins que 40% des étudiants ne bénéficient pas de ces aides. Parmi eux, ce sont les jeunes des classes moyennes aux revenus plus modestes, et surtout ceux dont les parents n’ont fréquenté ni le collège ni l’université (ils sont plus nombreux au Québec que partout ailleurs au Canada), que les augmentations menacent. C’est une question d’argent, mais aussi de familiarité culturelle.

Actuellement, le taux de fréquentation des études supérieures par les jeunes de 16 à 24 ans est de 43,5% au Québec. Nous nous situons ainsi dans la bonne moyenne canadienne. Sauf qu’avec cette augmentation brutale, l’amélioration de ce taux est désormais inimaginable.