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07 janvier 2011
Temps de lecture : 3 minutes

Cancer – La mouche et le crabe

L’équipe de Marc Therrien

Un mécanisme qui joue un rôle important dans le développement de nombreux cancers vient d’être découvert.

Marc Therrien aime les mou­­­ches à fruit. Il s’émerveille devant ces «machines tridimensionnelles fabuleuses et l’infinité de formes que la nature prend pour faire fonctionner un être vivant».

Mais ce n’est pas que la «beauté» de la drosophile qui le ravit. Pour lui, cette petite bête ailée est idéale pour comprendre les cancers. «La drosophile est un être simple, mais qui présente tous les mécanismes des animaux les plus sophistiqués», explique ce chercheur à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal.

Grâce à son amie la mouche, il vient de comprendre comment certaines pièces de notre machinerie cellulaire interne régulent la production des protéines. Ce n’est pas rien, ce sont ces molécules ouvrières qui assurent le bon fonctionnement de la cellule. Cette percée fondamentale permettra du même coup de mieux saisir la mécanique du cancer.

Il faut savoir que, pour produire une protéine, l’information contenue dans le gène correspondant doit d’abord être copiée par un intermédiaire, l’ARN messager. Cette information génétique est dans la plupart des cas accompagnée d’introns, des fragments d’ADN inutiles, qui doivent être retirés avant la fabrication de la protéine. Ce mécanisme s’appelle l’épissage génétique. Et il est si complexe qu’il rebute les meilleurs savants.

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