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Vers une chimie plus verte

Chao-JunLi, Université Mc Gill

Des nanoparticules de fer et un aimant. Grâce à cette boîte à outils, les chimistes peuvent maintenant travailler en respectant l’environnement.

Le chimiste Chao-Jun Li , de l’Université McGill, dans son laboratoire a l’air d’un magicien. Dans une fiole, il verse une poudre noire, y ajoute un liquide incolore et agite le tout. Il en résulte un mélange grisâtre. Il approche lentement un aimant du flacon et la solution se clarifie soudain, tandis qu’une poussière métallique vient s’agglutiner à la paroi, contre l’aimant. Il suffit ensuite de retirer ce petit amas de la solution. «Ce sont des nanoparticules de fer, des milliers de fois plus petites qu’un cheveu, explique Chao-Jun Li. Elles servent de catalyseur dans les réactions chimiques.»

Ces nanoparticules laissent entrevoir une véritable révolution verte en chimie. Contrairement aux catalyseurs employés actuellement dans l’industrie, elles sont facilement récupérables et réutilisables.

Le chimiste se sert de la même pincée de particules de fer pour fabriquer une grande quantité d’amines propargyliques. Ces molécules de carbone, d’azote et d’hydrogène sont abondamment utilisées dans l’indus­trie phar­­ma­­­­ceu­tique, chimique et dans différents domaines de recherche.

À l’heure actuelle, la plupart des catalyseurs qui entrent dans la fabrication de molécules pharmaceutiques sont des métaux lourds, comme l’argent ou le cuivre, qu’on utilise sous forme de sels. Ils sont très chers, et nocifs pour l’environnement ainsi que la santé.

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