Photo: Lea Paterson/SPL
Nous disposerons peut-être bientôt d’un test simple et peu coûteux pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer qui touche 500 000 Canadiens.
Un nouveau cas toutes les 7 secondes; 36 millions de malades dans le monde; probablement le triple d’ici 2050. Ces chiffres reflètent la triste réalité d’une épidémie mondiale, celle de la maladie d’Alzheimer.
Malgré les efforts de recherche déployés depuis une dizaine d’années, la médecine reste en grande partie impuissante contre cette maladie. Incapables d’en expliquer les causes, les spécialistes ne savent ni comment la prévenir ni comment la traiter. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, ils ne savent pas non plus comment la diagnostiquer.
«Lors de l’apparition de troubles de la mémoire, on ne peut poser qu’un diagnostic “possible” ou “probable” de la maladie», explique Judes Poirier, professeur de médecine et de psychiatrie à l’Université McGill et grand spécialiste de l’alzheimer. À l’aide de tests cognitifs simples, comme le Mini Mental State Examination (MMSE), les médecins évaluent les difficultés d’orientation dans le temps et dans l’espace des patients, leur capacité à se rappeler des listes de mots ou à copier un dessin.
Le problème, c’est que, s’il est vrai que ces différentes tâches sont altérées par l’alzheimer, elles peuvent aussi l’être par d’autres formes de démence, aux causes et aux traitements différents. «Il y a environ 15% d’erreurs de diagnostic, précise le spécialiste.