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26 décembre 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Les cadeaux de l’Homo sapiens

Scène de la vie quotidienne des Homo sapiens préhistoriques, telle qu’imaginée dans un film de Jacques Malaterre de 2004. Photo : Patrick GLAIZE/BOREALES/GAMMA

La capacité de notre ancêtre du Paléolithique à fabriquer des objets symboliques lui aurait permis non seulement de tisser des liens sociaux, mais aussi de développer un meilleur sens de l’orientation et d’assurer sa survie.

Vingt mille ans avant notre ère. Dans une forêt d’Europe, un représentant d’Homo sapiens s’affaire à tailler un petit os. Avec un ligament desséché, il en fait un pendentif qu’il se met autour du cou. C’est bien joli, mais il faut aussi manger et il part à la recherche de gibier. Dans une clairière, il rencontre un autre chasseur. Rival? Allié? Ami? Question de briser la glace, il lui offre son pendentif. En échange, il reçoit une statuette de pierre.

Pour la paléoanthropologue Ariane Burke, de l’Université de Montréal, ce genre de scénario était très plausible au Paléolithique supérieur, entre 35 000 et 10 000 ans avant aujourd’hui. Cette capacité à tisser des liens par échange d’objets symboliques aurait même sauvé notre ancêtre direct du funeste destin que son cousin, l’homme de Neandertal, a connu.

Le Paléolithique supérieur est une période glaciaire où prévalaient des conditions de vie difficiles. Les deux espèces d’hominidés – Homo sapiens et Homo neanderthalensis – coexistaient et avaient un mode de vie semblable. Nomades, ils se déplaçaient en petits groupes et vivaient de chasse ainsi que de cueillette. Mais leur organisation sociale était différente.

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