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26 novembre 2013
Temps de lecture : 4 minutes

[4] Cancer et globules blancs: liaisons dangereuses

Des cellules cancéreuses (en rouge) sont prises dans les filets d’ADN des globules blancs. Photo: Jonathan Cools-Lartigue

En bon chirurgien, le docteur Lorenzo Ferri aime le travail bien fait. Alors, quand un de ses patients atteint de cancer est mort, il y a quelques années, malgré une intervention chirurgicale réussie, il est demeuré perplexe. «Ce patient avait un cancer de l’œsophage, dit-il en montrant le scan thoracique du malade sur son ordinateur. Je l’ai opéré avec succès; j’ai réussi à enlever toute la tumeur. Et pourtant, trois mois après, le cancer était partout.»

Pourquoi un tel revirement de situation? «Entre-temps, cet homme a eu une infection, poursuit-il. Or, comme moi, plusieurs médecins ont remarqué que les personnes opérées d’une tumeur, mais souffrant d’une infection postopératoire, voient leur cancer revenir plus vite.»

Il n’en faut pas plus pour intriguer le chirurgien, qui est aussi directeur de la division de chirurgie thoracique et du programme de cancer du système digestif haut au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). En épluchant les études déjà publiées, il se rend compte qu’il y a bel et bien une association entre l’agressivité du cancer et le taux de globules blancs dans le sang. «En cas d’infection, fait-il observer, le système immunitaire mobilise en premier lieu les neutrophiles, qui sont les globules blancs les plus abondants.

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