Photo:Bettina Salomon/SPL
L’orgueil mâle peut entraîner de graves conséquences. Daniel Lévesque l’a appris, en 2008, quand il a voulu impressionner les amies de sa nièce venues se prélasser un après-midi d’été à son chalet des Laurentides. Le banquier, qui n’avait jamais fait de ski nautique de sa vie, s’est laissé tirer par le bateau moteur pour tenter quelques figures. Il a en raté une. Avant d’avaler la tasse, il a senti sa colonne vertébrale claquer. Sa vie venait de basculer. «J’ai voulu épater la galerie, j’ai payé pour», maugrée-t-il, cinq ans après l’accident. Il a dû s’aliter plusieurs semaines et, aujourd’hui, il lui arrive encore de figer en se levant de sa chaise après une longue journée au bureau.
Quand la douleur devient insoutenable, il voit son médecin qui lui administre une injection de morphine. «C’est ma planche de salut», dit l’homme de 52 ans. Au fil des années, il a fallu augmenter légèrement la dose pour le soulager. C’est que, avec le temps, comme beaucoup de patients, il a développé une tolérance à la morphine.
Depuis un an environ, le médicament semble même ne plus du tout apaiser sa douleur. En fait, Daniel n’a jamais eu autant mal.
Chez certaines personnes qui souffrent de douleurs chroniques, les doses répétées de morphine finissent par causer une hypersensibilité. Même une simple caresse est insoutenable.