Pollens, poussières, poils et autres ne feront plus éternuer les enfants. Du moins, c’est ce qu’on peut maintenant espérer.
Pour les prochaines générations, les allergies respiratoires pourraient bien n’être qu’un vague souvenir. Adieu éternuements à répétition, yeux rougis et larmoyants, écoulement nasal et crise d’asthme! Une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill a découvert la recette qui devrait mener à la création du tout premier vaccin contre les allergies respiratoires.
«Nous avons mis au point et testé un peptide, le STAT6-IP, qui enseigne au système immunitaire à tolérer les allergènes», explique la docteure Christine McCusker, de l’Hôpital de Montréal pour enfants et professeure au département de pédiatrie de l’Université McGill, qui a dirigé les travaux.
Les chercheurs ont administré le peptide, un petit morceau de protéine, à l’aide d’un vaporisateur nasal à des souriceaux nouveau-nés une fois par jour pendant cinq jours. À six semaines, âge équivalant à l’adolescence chez l’humain, les animaux ne présentaient plus aucune réaction quand ils étaient exposés à des allergènes comme l’herbe à poux.
«En fait, leur système immunitaire ne réagit plus à aucun allergène, que ce soit du pollen ou des poils de chien et de chat. N’est-ce pas merveilleux?» se réjouit la chercheuse qui a récemment vu son peptide breveté par l’Université McGill.