Photo: Don Francis
En étudiant de jeunes roches provenant du Nunavut, une chercheuse est remontée dans le passé… jusqu’à la tendre enfance de notre planète.
Le petit cube de roche que Hanika Rizo garde dans un sac de plastique sur son bureau donne dans le gris, l’ocre et même l’olive. Un joli morceau, mais qui lui en a fait travailler un coup. Ce caillou ne contient rien de moins que des indices géochimiques qui bousculent les théories admises sur la formation de la Terre !
Fascinée par l’histoire ancienne de notre planète, la jeune chercheuse d’origine mexicaine, professeure au département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’Université du Québec à Montréal ( UQAM ), a l’habitude d’étudier de très vieilles roches, datant de plus de 3 milliards d’années. « Moins que ça, je me disais que ça ne valait pas la peine ! » Mais le jeune caillou trouvé sur l’île Padloping, au Nunavut, lui réservait des surprises. On le dit jeune, car il est issu d’une immense éruption volcanique qui a eu lieu il y a 60 millions d’années.
Selon les géologues, la Terre s’est formée il y a un peu plus de 4,5 milliards d’années, en même temps que le reste du Système solaire.