Le virus du sida est sournois: il se cache, inaccessible, au cœur des cellules. Pour le repérer, une technique ultra performante vient d’être mise au point. Le début de la fin du VIH?
Débusquer le VIH partout où il se cache. Le traquer dans chacune des cellules où il reste tapi, prêt à se multiplier à la moindre occasion, et l’éliminer. C’est le rêve des virologues qui y voient sans doute la meilleure façon de guérir définitivement cette infection, laquelle touche environ 75 000 personnes, au Canada, et 36 millions dans le monde.
Pour y parvenir, l’équipe de Daniel Kaufmann a mis au point une technique redoutable, 1 000 fois plus efficace que celles qui existaient jusqu’ici. « Si, sur un million de cellules, une seule contient le virus, on est capable de la détecter », explique le docteur Kaufmann, affilié au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal .
Petit rappel. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) s’attaque préférentiellement aux globules blancs, ou lymphocytes, et en particulier à ceux de type CD4. En altérant les soldats du système immunitaire, le virus échappe ainsi aux défenses de l’organisme et rend son hôte vulnérable à toutes sortes d’autres maladies : pneumonie, cancers, tuberculose, etc.