Le chercheur Dany Dumont a passé deux hivers à mesurer la force imposée par les vagues à la banquise dans la baie du Ha ! Ha !, en compagnie du scientifique Peter Sutherland. Photo: Dany Dumont
Une équipe de chercheurs de Rimouski s’est tournée vers le traditionnel canot à glace pour mesurer la force des vagues sur la banquise. À leur grande surprise, elle est colossale.
La baie du Ha! Ha !, près de Rimouski, occupe une place de choix dans le palmarès des plus beaux laboratoires du monde, parole de Dany Dumont. En plein cœur du parc national du Bic, ceinturée de petits monts escarpés, elle a accueilli le chercheur en océanographie physique venu étudier la dynamique de la banquise durant trois hivers. Le but du scientifique : mieux comprendre comment l’énergie potentielle contenue dans les vagues se dissipe dans les glaces en eau libre, ce qui n’avait jamais été fait auparavant.
Mais la couverture de glace est fragile et ne se laisse pas analyser facilement. Il faut se rendre dessus pour déployer les outils de mesure, mais sans l’abîmer. C’est à l’aide d’une embarcation d’une autre époque que le professeur de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski y est parvenu : un canot à glace dont les bancs ont été retirés pour laisser place aux instruments de mesure, comme des accéléromètres, des sondes et un bon vieux mètre.
«Notre expérience demandait de mesurer les vagues au moment où elles percutent la banquise. La glace emprisonnée dans la baie du Ha ! Ha !