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09 janvier 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Une batterie thermique pour les habitants du Nunavik

Nicolò Giordano, la doctorante Mafalda Miranda et Jasmin Raymond mesurent la température du sous-sol dans un puits. Photo: Chrystel Dezayes

Grâce aux travaux de spécialistes de la géothermie, chauffer les villages du Grand Nord du Québec avec de l’énergie solaire stockée dans le sous-sol n’est plus une idée tirée par les cheveux.

Le diésel est partout dans le Grand Nord québécois : il alimente centrales thermiques, fournaises et autres chaudières qui font désordre dans les vastes étendues blanches. Sans son précieux apport, les quelque 13 000 habitants des 14 communautés du Nunavik ne pourraient notamment pas réchauffer leur eau. Survivre sans diésel est impensable. Chaque année, à Kuujjuaq, ce sont 54 000 L de ce carburant qui brûlent dans les chaudières.

Jasmin Raymond, professeur au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), et son stagiaire postdoctoral Nicolò Giordano veulent réduire cette dépendance au diésel. Ils misent sur les énergies renouvelables et sur une mystérieuse « batterie thermique », située 30 m sous terre.

« Le stockage thermique souterrain permet d’accumuler de l’énergie sous nos pieds pendant l’été, alors que sa production par le solaire est possible. Puis, durant l’hiver, on utilise l’énergie stockée pour chauffer des bâtiments », explique Jasmin Raymond, titulaire de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS.

La technologie est déjà employée un peu partout. Mais on ignorait si elle pouvait être implantée au-delà du 55 e

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