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09 janvier 2020
Temps de lecture : 2 minutes

SLA : un anticorps qui frappe fort

Jean-Pierre Julien et Silvia Pozzi. Photo: Revathy Guruswamy

La mise au point d’un nouvel anticorps offre une lueur d’espoir pour soigner la sclérose latérale amyotrophique.

Quelques mois. C’est le sursis qu’obtiennent actuellement les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) grâce aux deux seuls médicaments existants. Cette maladie neurodégénérative, qui touche de 2 à 3 personnes sur 100 000 et pour laquelle il n’existe aucun traitement, s’attaque aux neurones moteurs et provoque une paralysie progressive des muscles du corps, jusqu’au décès du patient. Mais une équipe de recherche affiliée à l’Université Laval a posé les premiers jalons d’une immunothérapie qui permettrait de traiter cette affection fatale.

La SLA se déclare à l’âge adulte. Dans 98 % des cas, c’est une protéine, nommée TDP-43, qui pose problème. Celle-ci s’accumule dans les neurones moteurs pour y former des agrégats qui finissent par tuer les cellules. Même si les raisons pour lesquelles la protéine se dérègle restent inexpliquées, le professeur Jean-Pierre Julien et son équipe, du Centre de recherche CERVO à Québec, ont mis au point une molécule qui cible la protéine rebelle.

Cette molécule, c’est un anticorps. Habituellement, les anticorps sont produits par notre système immunitaire pour, de façon spécifique, lancer l’attaque contre un élément étranger, par exemple un virus.

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