Dans une chambre étanche, on place deux électrodes. Entre elles, on applique un champ électrique suffisant pour faire passer l’hélium à l’état de plasma. Ce phénomène produit une émission lumineuse violette qu’on voit ici. Image: Guitron Alejandra
Des chimistes et des physiciens ont trouvé la recette pour fabriquer à moindre coût une batterie aux ions de lithium plus sécuritaire et plus verte.
Les espoirs de la transition énergétique reposent en grande partie sur les batteries aux ions de lithium. Leur capacité à stocker l’énergie pourrait propulser la production d’électricité par des sources renouvelables irrégulières comme le vent et le soleil. Mais il y a une ombre au tableau : leur conception nécessite des produits néfastes pour la santé, la sécurité et l’environnement.
Pour comprendre la source du problème, revenons à leur fonctionnement. « Le but des batteries, c’est de faire des cycles de charge-décharge le plus grand nombre de fois possible », résume Steeve Rousselot, chercheur au Département de chimie de l’Université de Montréal. Une batterie possède deux électrodes. L’une d’elles est bourrée d’ions de lithium. Au moment de fournir de l’énergie, ces ions rejoignent l’autre électrode en passant par un liquide appelé électrolyte. Quand la batterie est rechargée, ces ions parcourent le chemin inverse, toujours à travers l’électrolyte.
Dans chaque électrode, un produit maintient ensemble les divers composants, un peu comme l’œuf qui lie les ingrédients d’une pâtisserie. Or, règle générale, ce liant est un polymère à base de pétrole dissous dans un solvant organique nocif pour la santé.