Charles P. Couturier, doc- torant et médecin résident, et Kevin Petrecca, chef du service de neurochirurgie du Centre universitaire de santé McGill. Image: Centre universitaire de santé McGill
Deux équipes ont déchiffré la signature génétique individuelle de milliers de cellules cérébrales pour comprendre l’origine et l’organisation des tumeurs du cerveau.
On dit que, pour vaincre un ennemi, il faut apprendre à le connaître. Alors, pour affronter les cancers du cerveau les plus agressifs, deux équipes montréalaises ont choisi de dresser patiemment, cellule par cellule, le portrait de leur adversaire.
« Plutôt que de continuer à mener chaque année une poignée d’essais cliniques qui échouent, on a voulu savoir à quoi l’on faisait face pour mieux cibler les traitements », dit Kevin Petrecca, chef du service de neurochirurgie du Centre universitaire de santé McGill. Avec ses collègues du Neuro (Institut-hôpital neurologique de Montréal), il a décortiqué avec une précision inédite le glioblastome, le cancer cérébral le plus courant et le plus agressif chez l’adulte.
En parallèle, l’équipe de Claudia Kleinman, de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif, et Nada Jabado, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, a utilisé une approche similaire pour mieux cerner certains cancers du cerveau chez l’enfant. Les tumeurs visées par ces travaux résistent à la chimiothérapie, et la survie des malades, petits ou grands, ne dépasse généralement pas deux ans.
D’où viennent ces cancers ? À partir de quelle cellule détraquée se développent-ils ? Comment s’organisent les cellules au sein de la tumeur ?