Que cherchez-vous ?

Publicité
07 janvier 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Contamination au mercure: des décès prématurés dans une communauté autochtone

De gauche à droite, les chercheuses Myriam Fillion, Donna Mergler et Aline Philibert. Photo: Donald Robitaille

L’exposition prolongée au mercure augmente la mortalité précoce. Ce lien est clairement montré dans une étude menée en collaboration avec la communauté autochtone de Grassy Narrows.

Autrefois, dans la communauté autochtone de Grassy Narrows, dans le nord-ouest de l’Ontario, le poisson était bien plus qu’un simple aliment ; il était au cœur de la culture et des traditions. Il constituait aussi un gagne-pain, alors que de riches Américains se posaient sur le territoire en hydravion pour pêcher dans leurs luxueuses pourvoiries. La communauté vivait confortablement, les jeunes commençaient à fréquenter l’université, puis tout s’est écroulé lorsqu’on a découvert en 1970 que la papetière Dryden Chemical avait déversé plusieurs tonnes de mercure dans la rivière Wabigoon pendant la décennie précédente. Tout le réseau hydrographique du secteur et ses poissons ont été contaminés. Les gens aussi. Cette catastrophe aura finalement tout détruit à Grassy Narrows.

« Lorsque j’ai appris que le gouvernement de l’Ontario avait des données d’exposition au mercure non seulement pour l’environnement et les poissons, mais aussi pour les membres de la communauté grâce à des échantillons de cheveux, de sang et de cordons ombilicaux prélevés entre 1970 et 1997, je me suis dit que ce serait bien d’étudier les effets à long terme de cette exposition », raconte Donna Mergler, neurophysiologiste et professeure émérite de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Publicité