La Dre Meiou Dai, première auteure de l’étude, et le Dr Jean-Jacques Lebrun, chercheur principal de l’étude. Image: Centre universitaire de santé McGill
Chaque jour, 75 Canadiennes reçoivent un diagnostic de cancer du sein. Jusqu’à maintenant, on ne dispose d’aucun traitement ciblé contre la forme la plus agressive de la maladie. Les choses pourraient toutefois changer.
Et si on repartait à zéro ? C’est un peu ce que s’est dit Jean-Jacques Lebrun en s’attaquant au cancer du sein « triple négatif », le plus agressif de tous les cancers du sein. Il représente environ 15 % des cas, mais il est responsable de la moitié des décès. « Les seuls recours sont la chimiothérapie et la radiothérapie, qui fonctionnent mal. Le risque de métastases et de récidive est élevé », explique le chercheur à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM).
Pour trouver le talon d’Achille de ces tumeurs, son équipe a passé au peigne fin la totalité de leur génome déréglé. « L’idée était de trouver les gènes qui jouent un rôle prédominant dans le processus tumoral, pour les cibler ensuite », résume le professeur Lebrun, dont les travaux ont été publiés en mai 2021 dans la revue Nature Communications .