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12 janvier 2023
Temps de lecture : 3 minutes

La dépression, une maladie différente selon le sexe

Photo de 12 hommes et femmes se tenant devant un mur avec le logo du Centre de recherche CERVO.

La professeure Caroline Ménard (la première debout à gauche) et son équipe.

Lors d’une grave dépression, les hommes et les femmes ne manifestent pas les mêmes symptômes. Des scientifiques comprennent mieux pourquoi : la maladie atteint des régions différentes du cerveau.

N’entre pas qui veut dans le cerveau : la barrière hémato­encéphalique est inflexible face aux intrus. Cette couche de cellules tissées serrées, qui est pré­sente sur tous les vaisseaux sanguins du cerveau, empêche les agents pathogènes, les toxines et les molécules inflam­matoires qui circulent dans le sang de s’approcher des neurones, tout en lais­sant passer les nutriments et l’oxy­gène. Mais sous l’assaut d’un stress pro­lon­gé, qui peut mener à une dépression grave, la barrière s’affaiblit.

Cette barrière protectrice est au cœur des recherches de Caroline Ménard, professeure au Département de psychiatrie et de neurosciences à l’Université Laval. Son équipe et elle ont découvert que le stress fragilisait la barrière hémato­encéphalique dans des régions précises du cerveau des souris. Chez le mâle, le noyau accumbens (impliqué dans le circuit de la récompense) est affecté, alors que, chez la souris femelle, c’est plutôt le cortex préfrontal qui est altéré.

Passant du modèle animal à l’humain, l’équipe de l’Université Laval a aussi examiné des cerveaux provenant de la Banque de cerveaux de l’Institut universi­taire en santé mentale Douglas. Caroline Ménard confirme avoir observé les mêmes modifications au niveau du cortex préfrontal chez les femmes ayant souffert de dépression majeure.

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