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09 janvier 2025
Temps de lecture : 3 minutes

Un laser à l’assaut du cancer

6 hommes se tiennent debout dans un laboratoire. À l'arrière-plan, on aperçoit de nombreux câbles électriques reliant divers équipement.

Les équipes de l’INRS et de Infinite Potential Laboratories (IPL). De gauche à droite : Steve MacLean, Sylvain Fourmaux, François Fillion-Gourdeau, Stéphane Payeur, Simon Vallières et François Légaré. Simon Vallières tient la parabole focalisante. Photo: INRS

On a réussi à générer par laser, dans l’air ambiant, des faisceaux d’électrons assez puissants pour détruire des tumeurs. Une percée qu’on estimait impossible.

Pour réduire certaines tumeurs cancéreuses, les radio-­oncologues les bombardent pendant quelques minutes avec un intense faisceau d’électrons, projetés par des accélérateurs. On fait alors le maximum pour détruire les cellules malades en tentant de limiter les dégâts dans les tissus sains autour.

Mais on a découvert récemment, lors d’essais pré-cliniques, qu’un faisceau d’électrons d’une énergie plus grande, livré sous forme d’impulsions ultra-brèves, diminuait ces dommages périphériques. C’est la radiothérapie de type « FLASH ». Le problème : la seule façon d’obtenir ces électrons énergétiques était d’utiliser des jets de gaz dans des chambres à vide, un système encombrant et peu pratique en milieu hospitalier.

Plus maintenant. Une équipe de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Varennes a réussi à produire, dans l’air ambiant, un rayonnement près de 1000 fois plus énergétique que ce qui était possible jusqu’alors. « Quand mes collègues m’ont invité à observer l’expérience, je n’en revenais pas, raconte François Légaré, directeur du Centre Énergie Matériaux Télécommunications (EMT) de l’INRS et leader du projet. S’ils m’avaient dit qu’ils voulaient tenter de produire des électrons comme ça, dans l’air, je leur aurais dit que c’était impossible ! »

Avec raison !

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