Après un AVC, la quantité de PDGF dans les vaisseaux sanguins du cerveau augmente progressivement. Photo: ElAliLab
Les accidents vasculaires cérébraux peuvent laisser de lourdes séquelles. Une molécule dont le rôle vient d’être clarifié pourrait limiter les dégâts en facilitant les processus naturels de réparation.

Photo: ElAliLab
« C ’est comme un S.O.S. que les vaisseaux sanguins du cerveau envoient », lance Ayman ElAli. Ce chercheur de l’Université Laval et ses collègues ont mis en lumière un « signal de détresse » qui se met en branle dans les jours qui suivent un accident vasculaire cérébral (AVC). Et la découverte de ce mécanisme pourrait ouvrir la voie à un traitement pour améliorer le rétablissement des patients et des patientes. L’idée : renforcer ce signal pour encourager la réparation naturelle du cerveau.
Dans une étude parue en mai 2024 dans la revue Cellular and Molecular Life Sciences , l’équipe du neurobiologiste s’est penchée sur une protéine, appelée PDGF-D ( platelet-derived growth factor de type D ), impliquée dans la réparation des tissus lésés à la suite d’un AVC. Bien qu’elle ait été découverte il y a une dizaine d’années, son rôle était inconnu… jusqu’à aujourd’hui.
Elle est produite en grande quantité par les cellules des vaisseaux sanguins après un AVC ischémique, soit le type d’AVC le plus fréquent, qui survient lorsqu’une artère est obstruée par un caillot, par exemple. Inadéquatement oxygénée, une région plus ou moins importante du cerveau est alors endommagée.