L’équipage du capitaine Marc Doucet, à bord du Bicois, ici au port de Rimouski, a collaboré avec les scientifiques. Photo: Dominique Robert
Pour assurer une pêche rentable et durable du flétan de l’Atlantique, des scientifiques percent le secret de ses migrations grâce aux « boîtes noires » contenues dans ses oreilles !
Le flétan de l’Atlantique cumule les superlatifs ! Pouvant atteindre 2,5 m pour 300 kg, il est le plus gros poisson plat du monde. Ces dernières années, selon Pêches et Océans Canada , c’est aussi le poisson le plus payant pour la pêche commerciale québécoise : près de 10 millions de dollars en 2022 !
Toutefois, si le flétan abonde aujourd’hui dans le golfe du Saint-Laurent, malgré une surpêche au 20 e siècle, il n’est pas à l’abri d’une nouvelle surexploitation, prévient Dominique Robert, de l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski. « Pour adapter les stratégies de pêche, il est essentiel de mieux connaître les populations du Golfe. » Le scientifique a donc posé des émetteurs sur des flétans pour les traquer. « On s’est aperçus que ce poisson se déplaçait beaucoup. Mais on a suivi uniquement des adultes, pendant une année. » Restait encore à localiser les juvéniles, une donnée cruciale pour bien évaluer l’état du flétan dans le Golfe.