Un castor à Orléans, en France.
En présence d’activité humaine près de leur habitat, les mammifères ajustent leur style de vie pour s’affairer plutôt pendant la nuit.
Cette tendance est observée partout à travers le monde, selon ce qui ressort d’une méta-analyse réalisée par des chercheurs américains de l’université Californie-Berkeley, qui comprend 62 espèces de mammifères, allant de l’opossum jusqu’à l’éléphant d’Afrique.
Il est vrai que les milieux de vie sans humains se raréfient; au total, « 75 % de la surface de la planète est modifiée par l’espèce humaine». Difficile pour les animaux, donc, de simplement s’éloigner pour se sentir en sécurité.
Les chercheurs ont observé en moyenne une hausse de 20% des activités nocturnes des bêtes. Même les prédateurs changent leurs habitudes pour se soustraire à cette présence. C’est le cas de l’ours noir, qui a habituellement un mode de vie diurne.
Adaptation nécessaire
Les avancées technologiques des dernières années ont permis de suivre plus facilement les animaux en utilisant le piège photographique (une caméra photo ou vidéo déclenchée par le mouvement), les satellites et la télémétrie et d’obtenir ainsi de meilleures données. Ces méthodes s’ajoutent à l’observation directe traditionnelle.

Tableau tiré de l’article Animals feel safer from humans in the dark