Photo: Louis Lefebvre
Pourquoi certaines espèces d’oiseaux sont-elles plus innovatrices que d’autres? C’est ce que cherchent à comprendre Louis Lefebvre, de l’Université McGill, et ses collaborateurs, en étudiant des petits pinsons des Caraïbes dont il existe deux espèces cousines: le sporophile de la Barbade et le sporophile cici, le second étant moins performant que le premier pour résoudre des problèmes dans la nature et en captivité.
«La Barbade produit de la mélasse, explique le chercheur, mais beaucoup de visiteurs étrangers n’aiment pas ça. Les restaurants importent donc de petits sachets de sucre blanc raffiné qu’ils placent sur les tables.» Le sporophile de la Barbade, grand amateur de nectar, a vite compris l’intérêt de ces sachets: il les vole et se délecte du sucre qu’il en tire.
En revanche, le sporophile cici n’a, lui, toujours pas compris le truc. «Il est très conservateur, beaucoup moins opportuniste, nous expliquait Louis Lefebvre dans cet article et, quand on le teste en captivité sur la résolution de problèmes, il performe moins bien.» À quoi est due cette différence?
Pour le savoir, le biologiste et son équipe ont comparé l’expression de tous les gènes dans six régions du cerveau des oiseaux des deux espèces, en mesurant la quantité d’ARN.
Comprendre les mécanismes de l’intelligence
Résultat?