Christian Bégin a trouvé la demeure de ses rêves sur le chemin de Kamouraska. Elle l’attendait. Mais la vénérable ancestrale, défigurée par des décennies de prélart et de mélamine, avait un urgent besoin d’être restaurée. «Pas question d’un entrepreneur conventionnel qui se sacre de l’environnement et met de la colle sous le plancher», décrète le comédien avec son franc-parler habituel.
L’animateur de l’émission gourmande Curieux Bégin recrute un architecte qui partage son souci de la nature. Les tuiles cartonnées cèdent la place à d’antiques poutres de pin rouge; le clin de vinyle à de vieux bardeaux. Les murs en bois brut patiné par le temps sont mis à nu, et isolés par l’extérieur. Les lattes récupérées durant les travaux servent aux planchers de l’étage. Et un artisan du coin fabrique une cuisine si belle que le Saint-Laurent semble s’inviter à dîner à travers les immenses fenêtres tout juste percées.
«La construction écologique, ce n’est pas donné. Des amis m’ont conseillé de tout raser pour reconstruire», raconte Christian Bégin. Mais lui ne pense qu’à recommencer. Il aimerait aménager sur son terrain un gîte pour les familles qui n’ont pas les moyens de séjourner à la campagne. Un gîte plus vert que vert!
Il y a cinq ans à peine, s’offrir une résidence respectueuse de l’environnement était considéré comme une lubie de «granole».