Pour étudier les mécanismes du vieillissement, les chercheurs utilisent les modèles « classiques » de laboratoire, à savoir des souris, des rats, des drosophiles, des nématodes (vers) et des levures…
Mais ils s’intéressent aussi à des animaux (et des populations) plus atypiques.
Réécoutez notre podcast , qui fait le tour de la question.
Le rat-taupe nu
Originaire d’Afrique de l’Est, le rat-taupe nu ( Heterocephalus glaber ) n’a pas un physique enviable, mais sa longévité est exceptionnelle. Il peut vivre jusqu’à 31 ans en captivité, soit 5 à 10 fois plus que sa cousine la souris. Et ce n’est pas tout : il ne développe jamais de cancer, ni naturellement, ni en laboratoire lorsqu’on lui injecte des cellules tumorales. Son secret de jouvence est encore bien gardé, mais le séquençage de son génome en 2011 a permis de lever le voile sur certains atouts du rongeur. Ainsi, le rat-taupe possède un gène très actif, appelé p16, qui bloque instantanément toute prolifération anormale de cellules. Et en avril 2014, une étude a lié son étonnante durée de vie à la présence d’une protéine appelée HSP25, qui joue un rôle de sentinelle dans les cellules et élimine efficacement les molécules anormales ou endommagées, avant que celles-ci ne puissent altérer l’organisme.