Jonathan Livernois est à la fois un littéraire et un historien, ce qui lui permet de proposer des points de vue originaux sur l’évolution intellectuelle de la société québécoise.
L es artistes du Québec ont toujours été un peu – beaucoup – en faveur de l’indépendance de la province. Et, donc, de la formation politique qui porte ce projet : le Parti québécois (PQ). C’est du moins la croyance qui subsiste dans la conscience collective près de cinq décennies après la victoire aussi historique qu’inattendue du PQ à l’élection provinciale de 1976. Il suffit de penser à des figures engagées comme Gilles Vigneault, Robert Charlebois, Paul Piché, Richard Séguin et Yvon Deschamps pour s’en convaincre, non ?
Pour Jonathan Livernois, professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval et essayiste prolifique, cette alliance est toutefois loin d’être aussi naturelle qu’elle n’y paraît aux premiers abords. « Lors de la Révolution tranquille, des torsions existent dans les relations entre les champs culturel, notamment littéraire, et intellectuel. Et ce, à un moment où on a pourtant l’impression que tout ce monde-là se connaît, se côtoie et s’aime bien », constate l’auteur d’un livre sur le sujet à paraître, sans surprise, en 2026.