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21 juillet 2015
Temps de lecture : 1 minute

L’intelligence des oiseaux

N’est pas opportuniste qui veut!

Presque à l’extrémité sud des Petites Antilles, l’île de La Barbade fait le bonheur des touristes. Et les touristes font le bonheur des sporophiles, de petits pinsons que Louis Lefebvre, de l’Université McGill, observe depuis de nombreuses années, dans la nature comme en captivité.

«La Barbade produit de la mélasse, raconte le chercheur, mais beaucoup de visiteurs étrangers n’aiment pas ça. Les restaurants importent donc de petits sachets de sucre blanc raffiné qu’ils placent sur les tables.» Le sporophile de la Barbade, grand amateur de nectar, a vite compris l’intérêt de ces sachets: il les vole et se délecte du sucre qu’il en tire. Chose étrange, toutefois, le sporophile cici, son plus proche cousin génétique qui vit aussi sur l’île, n’a, lui, toujours pas compris le truc. «Il est très conservateur, beaucoup moins opportuniste, explique Louis Lefebvre et, quand on le teste en captivité sur la résolution de problèmes, il performe moins bien.» À quoi est due cette différence? «On n’en sait encore rien, répond le biologiste. Aussi commençons-nous à vérifier les différences génétiques entre les deux oiseaux, ainsi que les neurotransmetteurs agissant dans leur cerveau.»

Géniaux corbeaux

Longtemps considérés comme des oiseaux de malheur, les corvidés (geais, choucas, pies, corbeaux et corneilles) ont pris leur revanche.

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