Entrevue avec Mary-Claire King, pionnière de la génétique
Dans le monde de la génétique, tout le monde connait son nom. Mary-Claire King a passé les 40 dernières années à décortiquer l’ADN humain, révolutionnant la compréhension des liens entre gènes et cancers.

Photo: Uwe Dettmar/Paul-Ehrlich-Stiftung
Sa carrière a pourtant commencé loin de la médecine : en 1975, pour sa thèse de doctorat, elle révèle au monde que les chimpanzés et les humains partagent 99% de leurs gènes. Cette femme brillante met ensuite ses compétences au service de causes sociales majeures, comme le mouvement des droits civiques aux États-Unis ou les analyses de l’ADN des « Grands-mères de la Place de Mai », qui oeuvrent pour retrouver leurs petits-enfants disparus pendant la dictature en Argentine.
Sa découverte phare reste celle du gène BRCA1, en cause dans de nombreux cancers du sein et des ovaires, qu’elle parvient à localiser en 1990 sur le chromosome 17. Une prouesse pour l’époque ! Le gène sera finalement isolé quelques années plus tard par une autre équipe .
Mary-Claire King, aujourd’hui à l’université de Washington, a accordé une entrevue à Québec Science lors de son passage à Montréal pour le 7 e Symposium international sur le cancer héréditaire du sein et de l’ovaire , en mai 2018.
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À l’époque où vous avez découvert le gène BRCA1, à l’université de Berkeley