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Des milliers de morts et de blessés, une économie à l’arrêt, une ville en ruines : c’est un scénario auquel doivent se préparer des mégapoles vulnérables aux séismes, comme Los Angeles et Tokyo. À Istanbul aussi, une course contre la montre est entamée. Mais s’y prend-on de la bonne façon?
Sous les secousses, l’appartement a tangué comme un paquebot dans la tempête. « J’avais sept ans et j’étais dans la chambre avec mon père et ma mère, au troisième étage de notre immeuble, raconte Esra Moran Ünlü. Notre logement ballottait tellement que la porte du balcon s’ouvrait et se refermait sans cesse. » La jeune femme se souvient de tous ces débris d’édifices écroulés sur la route, des nuits passées dans la voiture et des conteneurs transformés en écoles de fortune. Son immeuble ne s’est pas affaissé, mais d’autres n’ont pas eu cette chance. Le séisme de magnitude 7,4 qui a frappé la ville d’Izmit en 1999 a fait plus de 17 000 morts dans la région.
« J’ai encore très peur des tremblements de terre », confie Esra Moran Ünlü, qui vit maintenant à Istanbul, à une centaine de kilomètres de sa ville natale. Elle a eu l’impression de revivre ce cauchemar lorsqu’un séisme a secoué la mégapole en septembre 2019.